CATÉGORIES PROFESSIONNELLES

CATÉGORIES PROFESSIONNELLES

 

L’Association des traducteurs et interprètes de l’Ontario (ATIO) soutient les traducteurs, les interprètes et les terminologues. Certaines de ces professions comportent plusieurs catégories. Comme les conditions d’admission et d’agrément peuvent varier d’une catégorie à l’autre, il est important de préciser de laquelle relève votre travail.

 

Le traducteur est un professionnel de la communication qui se sert de l’expression écrite pour rapprocher les cultures et les personnes. Grâce à ses connaissances linguistiques approfondies, à sa formation étendue et à ses ressources spécialisées, il transpose le contenu d’un message d’une langue à une autre en restant fidèle à ce qui compte pour l’auteur : la précision (pour les documents techniques ou juridiques), l’effet (pour la rédaction publicitaire ou des affaires), la terminologie spécifique (pour la communication interne), etc.

Pour que l’excellence et l’intégrité de la traduction soient garanties, vérifiez qu’il porte le titre de traducteur agréé. L’ATIO est le seul ordre professionnel en Ontario qui est habilité à conférer cet agrément. Le traducteur agréé est tenu de respecter le Code de déontologie de l’ATIO, qui lui impose notamment le secret professionnel. Ce titre est votre garantie de qualité.

Certains traducteurs exercent leur profession à titre de salariés dans le secteur public ou privé. Avec le temps, ils acquièrent de l’expertise dans les activités de leur entreprise et deviennent souvent de précieuses ressources pour leur organisation. L’ATIO compte de nombreux traducteurs salariés. Leur employeur les encourage à être membres de l’ATIO afin qu’ils tirent profit des ressources et des échanges professionnels que celle-ci propose. D’ailleurs, la plupart des gouvernements et de plus en plus de sociétés en Ontario exigent l’agrément de l’ATIO comme condition d’embauche.

D’autres traducteurs proposent leurs services à titre indépendant, dans des domaines allant de l’industrie automobile aux finances en passant par le droit et le marketing, et ce, dans plus de 55 combinaisons de langues, dont le français et l’anglais (la plus courante), ainsi que l’espagnol, l’allemand, le chinois, le japonais et bien d’autres. Vous trouverez leurs coordonnées dans le répertoire des membres.

 

L’interprète de conférence est un spécialiste de la communication entre les personnes et les cultures. Son rôle consiste à transposer le contenu d’un message oral d’une langue à une autre. Les entreprises et le gouvernement partout au Canada ont couramment recours à des services d’interprétation de conférence à l’occasion de congrès, de réunions d’équipe de vente, de séances de formation, de réunions de conseil d’administration et de comité, d’assemblées annuelles, de conférences de presse, etc.

L’ATIO est le seul ordre professionnel en Ontario qui est habilité à conférer le titre d’interprète de conférence agréé. Ce titre est accordé aux candidats qui ont réussi à un examen national ou qui font preuve de qualifications équivalentes.

Les interprètes de conférence agréés sont tenus de respecter le Code de déontologie de l’ATIO (qui impose notamment l’impartialité et le secret professionnel) et les Conditions de la pratique professionnelle de l’interprétation de conférence (qui précisent les conditions optimales de prestation, comme la préparation, l’effectif de l’équipe et le matériel technique). Cet ensemble de garanties assure l’excellence et la qualité des services fournis aux clients.

L’interprétation de conférence se présente sous deux formes :

  • l’interprétation consécutive, qui est utilisée dans les discussions en petit groupe et les négociations (où l’interprète parle après l’orateur);
  • l’interprétation simultanée, forme la plus courante (où l’interprète parle en même temps que l’orateur, en général par l’intermédiaire de matériel électronique), qui assure une communication immédiate dans plusieurs langues, le cas échéant.

 

L’interprète judiciaire joue un rôle essentiel dans la société civile en permettant aux locuteurs de différentes langues de participer à des procédures juridiques et administratives. L’interprétation juridique est un exercice intellectuel exigeant et ceux qui la pratiquent ont besoin d’une formation poussée et d’un sens de l’éthique bien développé en plus d’une connaissance approfondie des langues.

L’interprète judiciaire doit être exact, précis et impartial, non seulement dans le cadre de procès criminels – son travail le plus prestigieux, où la Cour suprême du Canada réitère ces mêmes exigences capitales –, mais aussi dans les nombreuses situations où un soutien professionnel est nécessaire afin de franchir la barrière linguistique.

Parmi ces situations, on trouve les procédures privées (comme les interrogatoires et les dépositions) et les procédures publiques, tant judiciaires (procès criminels et civils) qu’administratives (causes touchant l’immigration et les réfugiés, audiences relatives à l’indemnisation des accidents du travail, commissions des libérations conditionnelles, etc.).

La qualité du travail de l’interprète judiciaire est garantie par son titre d’interprète judiciaire agréé, lequel est protégé par la loi. L’ATIO est le seul ordre professionnel en Ontario qui est habilité à conférer cet agrément. Celui-ci est accompagné du Code de déontologie de l’ATIO, que tous les interprètes judiciaires agréés sont tenus de respecter. Ensemble, ces deux éléments constituent une garantie d’excellence et d’intégrité.

L’interprète judiciaire agréé est un professionnel d’expérience qui possède à la fois une connaissance approfondie des domaines relevant de son métier, une maîtrise des langues dans lesquelles il travaille et une compétence reconnue dans des situations diverses. De plus, ses activités sont régies par des règles professionnelles strictes, dont l’impartialité totale, le secret professionnel absolu de tous les renseignements obtenus dans le cadre de ses fonctions et le perfectionnement professionnel permanent.

L’interprète communautaire travaille dans des milieux tels que les organismes de services sociaux, les écoles publiques et les centres d’accueil des immigrants. Ses clients se répartissent en deux groupes principaux :

  • les personnes ne maîtrisant ni l’anglais ni le français, comme les immigrants, les réfugiés, les membres des Premières Nations et d’autres populations marginalisées pour qui l’accès aux services publics est limité du fait de leur incapacité à communiquer dans l’une des langues officielles du Canada;
  • les professionnels qui fournissent des services à ces personnes, tels les travailleurs sociaux, les fonctionnaires et les éducateurs.

L’ATIO est le seul ordre professionnel en Ontario qui est habilité à conférer le titre d’interprète communautaire agréé. Pour obtenir ce titre, l’interprète communautaire doit réussir à l’examen national ou au processus d’agrément sur étude de dossier. L’interprète communautaire agréé est tenu de respecter le Code de déontologie de l’ATIO, qui impose notamment l’impartialité et le secret professionnel.

L’interprète médical facilite la communication entre les patients ne maîtrisant ni l’anglais ni le français et les médecins, les infirmiers, les techniciens en laboratoire et tout autre professionnel de la santé. Il doit posséder des compétences non seulement en interprétation et dans les langues dans lesquelles il travaille, mais également en matière de terminologie spécialisée propre au milieu médical.

L’ATIO est le seul ordre professionnel en Ontario qui est habilité à conférer le titre d’interprète médical agréé. Pour obtenir ce titre, l’interprète médical doit réussir à l’examen national ou au processus d’agrément sur étude de dossier. L’interprète médical agréé est tenu de respecter le Code de déontologie de l’ATIO, qui impose notamment l’impartialité et le secret professionnel.

La terminologie découle du besoin de nommer les choses et les gestes associés aux diverses facettes de l’activité humaine. Au Canada, l’existence de deux langues officielles et les impératifs que commandent les échanges politiques, commerciaux et culturels avec des pays aux langues diverses incitent nombre d’organismes et d’entreprises à recourir aux services du terminologue en vue d’uniformiser la terminologie en usage dans leurs domaines activités et d’appuyer les traducteurs, les interprètes et les rédacteurs dans leurs tâches quotidiennes.

Le terminologue est un spécialiste de la recherche terminologique, c’est-à-dire la collecte, l’analyse et la consignation des données relatives à une ou à plusieurs notions. Que ce soit dans le cadre d’une recherche ponctuelle ou d’une recherche thématique, le terminologue identifie le terme désignant une notion propre à un domaine d’emploi ou établit la définition à associer à un terme relevé en contexte. Cet exercice d’association terme-notion, il le réalise parfois dans une seule langue, mais la plupart du temps, il le réalise dans deux ou plusieurs langues selon ses besoins et ses qualifications.

Dans tous les domaines d’utilisation qu’il maîtrise bien, le terminologue est appelé :

  • à établir le vocabulaire;
  • à fournir les équivalents de termes ou de listes de termes;
  • à préparer des dossiers terminologiques (études de cas);
  • à dépouiller des ouvrages récents pour en extraire les termes attestés et les termes nouveaux;
  • à rédiger des fiches terminologiques et à collaborer à l’établissement, à l’enrichissement et à l’épuration de banques ou de fichiers de terminologie;
  • à rédiger des articles en marge de ses recherches;
  • à participer aux travaux de comités linguistiques, de terminologie, de néologie et de normalisation et à préparer des vocabulaires ou des glossaires unilingues, bilingues ou multilingues, selon le cas.

La démarche terminologique débouche toujours sur une prise de position : c’est en effet le jugement porté en fin d’analyse qui distingue le terminologue du chercheur, du documentaliste et même du lexicographe, qui interrogent les banques de données, relèvent les occurrences de termes en contexte, rassemblent la documentation, s’enquièrent des appellations en usage ou réunissent les constats d’usage selon les régions, mais qui ne se prononcent pas sur leur pertinence. Ainsi, la recommandation du terme à utiliser dans un contexte donné demeure du ressort du terminologue.

À l’heure actuelle, les terminologues sont presque exclusivement employés du gouvernement ou des entreprises privées. Si cette situation les empêche d’accepter du travail à la pige, il demeure néanmoins possible de conclure une entente avec leur employeur pour la préparation d’un ouvrage ou la prestation d’un service particulier, de suivre les cours de formation qu’ils offrent sur des sujets liés à leurs fonctions, d’acheter les publications (lexiques, vocabulaires, glossaires, listes de termes accompagnant des articles terminologiques, revues portant sur la terminologie ou la néologie) qu’ils préparent ou encore de s’abonner aux banques de terminologie qu’ils mettent sur pied et dont ils assurent la mise à jour périodique. Les terminologues membres de l’ATIO peuvent fournir de l’information sur les services que propose leur entreprise respective.

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